Le Petit Interrègne

1197-1208 Le Petit Interrègne et les châteaux d’Ottrott

Nous avons parlé précédemment du règne de l’empereur Henri VI, dit le Cruel. Sa mort subite le 28 septembre 1197 près de Messine va être à l’origine d’une longue période d’instabilité dans l’Empire : le Petit Interrègne. Dans cet article, nous donnerons les grandes lignes de ce conflit dans l’Empire, puis nous nous pencherons sur la situation dans le nord de l’Alsace avant de revenir sur le Mont Sainte-Odile et au château qui domine alors Ottrott : le Vieux Lutzelbourg.

Les conséquences immédiates de la mort d’ Henri VI

Nous l’avons dit, la mort de l’empereur est inattendue et inexpliquée ( voir notre article dédié au règne d’Henri VI ). Elle survient à un moment que nous qualifierons de délicat :

  • L’essentiel de la noblesse et des troupes germaniques est en Palestine pour la croisade lancée par Henri VI. Henri s’apprêtait à rejoindre l’armée pour la conduire à Jérusalem.
  • Henri n’a pas réussi à rendre la couronne impériale héréditaire. Son fils Frédéric n’a que trois ans. Il a été confié par sa mère Constance à la duchesse de Salerne. Son oncle Philippe de Souabe traverse les Alpes pour le ramener en Allemagne, où l’enfant doit résider le temps de la croisade. Philippe est en chemin.
  • La situation en Sicile, dite ‘pacifiée’, reste pour le moins tendue.
Henri VI à Palerme

La nouvelle de la mort d’Henri va mettre à bas le projet politique du souverain. Les premières décisions seront primordiales pour la suite des évènements.

  • Constance, épouse d’Henri, craint pour sa couronne de Sicile. Elle fait revenir le petit Frédéric à Palerme. L’héritier se doit d’être auprès de sa mère.
  • Philippe de Souabe apprend le départ de l’enfant. Préoccupé par la situation en Allemagne, il se hâte de repasser les Alpes, seul.
  • Le nouveau pape Innocent III reprend la politique traditionnelle de Rome. Opposant aux Hohenstaufen, il conforte Constance dans l’idée de ne voir en Frédéric que le Roi de Sicile D’autre part, il encourage la parti Guelfe à convoiter la couronne impériale, si longtemps aux mains des Hohenstaufen.

Deux familles vont, comme par le passé, se présenter à l’élection impériale.

Sceau de Philippe

Les Hohenstaufen et les Guelfes

Tout le siècle précédent, les Guelfes soutenus par la Papauté s’étaient opposés aux Staufen. La mort d’Henri le Lion, chef de ce parti, et la politique rigoureuse de Henri avaient un temps ‘tempéré’ la lutte entre les deux familles. La mort d’Henri et les encouragements du Pape raniment le conflit.

Situation des Hohenstaufen

Le fils d’Henri, le petit Frédéric, est donc resté en Sicile. Même couronné Roi des Romains, trop jeune, absent, il ne saurait être candidat.

Des six fils de Frédéric Barberousse, seuls deux sont encore en vie : Otton, le duc de Bourgogne et Philippe de Souabe. Otton est l’aîné, il serait le candidat naturel. Mais Otton  est en Terre Sainte à guerroyer et il n’est pas question d’attendre son retour hypothétique en laissant le champ libre aux Guelfes. C’est donc Philippe de Souabe qui sera candidat. Un candidat par défaut…

Philippe de Souabe né en 1177 est le plus jeune des fils de Barberousse et de Béatrice de Bourgogne. Benjamin de la lignée, il était appelé à suivre une carrière ecclésiastique. A douze ans,  on parlait de lui comme du prochain évêque de Würzburg. Pourtant en 1193, il délaisse sa vocation. Deux de ses frères sont décédés et l’empereur Henri n’a toujours pas d’enfant. Il devient un héritier ‘possible’. La naissance de futur Frédéric II avait certes changé la donne, mais  Philippe devient alors duc de Toscane (1195) pour représenter les Hohenstaufen en Italie. La même année, il se fiance à la princesse Irène, fille de l’empereur byzantin.

Poème de Hertzog 1592

Après l’assassinat de son frère Conrad (1196), Philippe devient duc de Souabe. Il est désigné pour représenter l’empereur Henri en Allemagne lors de la croisade vers Jérusalem, c’est lui qui doit assurer la garde du fils d’Henri. La mort inopinée de Henri VI change tout. Malgré l’absence du petit Frédéric, Philippe défend d’abord les intérêts de son neveu. Les adversaires des Staufen relèvent la tête et cherchent un prétendant sous la conduite de l’évêque de Cologne, Adolf. Philippe doit alors se décider à poser à candidature à la couronne avant que le clan adverse ne s’organise. Il le fait, le 8 mars 1198, à Mulhouse.

Situation des Guelfes

Comme dans le camp adverse, le prétendant naturel des Guelfes est en Terre Sainte. Henri, comte palatin, fils d’Henri le Lion, ne pourra défendre ses chances à l’élection. On se tourne alors vers son jeune frère, Otton qui est comte de Poitou. Otton, après la chute d’Henri le Lion, a vécu à la cour de son grand-père le roi Henri II en Angleterre et en France. Son oncle Richard Cœur-de-Lion l’a fait comte de Poitou. Otto lutte depuis des années aux côtés de Richard contre le roi Philippe Auguste, dont il est un ennemi déclaré.
Le 9 juin 1198, le comte Otton de Poitou, fils du duc Henri le Lion, est désigné candidat des Guelfes à Aix la Chapelle. Revenu en Allemagne, il prend le nom d’ Otton de Brunswick.

Otton de Brunswick

A la mi 1198, les soutiens étrangers de part et d’autre sont clairs :

  • Otto de Brunswick est le candidat du pape Innocent III et du roi d’Angleterre. Richard Cœur de Lion, autrefois détenu au Trifels par Henri VI, voue une haine tenace aux Hohenstaufen. 

(La mort de Richard Cœur de Lion, 6 avril 1199, devant le château de Châlus ne changera pas la donne. Son successeur Jean-sans-Terre mène la même politique, plus prudemment toutefois.)

  • Philippe de Souabe est soutenu par Philippe Auguste, qui ne veut à aucun prix d’un empereur germanique allié aux Anglais.

En septembre 1198, Philippe de Souabe se fait couronner à Mayence. Ce sacre n’est que formel, les deux parties vont longuement s’affronter sur le terrain. Voici les grandes lignes de ce conflit, confus, qui va durer onze ans.

Les premières années sont indécises : succès de Philippe près de Cologne, puis dans la vallée de la Moselle, la Thuringe, la Hesse. Mais rien de décisif. En 1200, mort d’Otton de Bourgogne, dernier frère de Philippe de Souabe. Échec au siège de Spire en 1201 et à Erfurt en 1203. Philippe échappe à une première tentative d’assassinat en 1202.

Par la suite, la capacité de Philippe à négocier va lui gagner de nombreux alliés. En 1204, Philippe réussit à signer un accord avec le frère d’Otton, Henri, le comte palatin. Philippe remporte alors succès sur succès. Philippe se rapproche des Zaehringen et d’autres électeurs importants.
En 1205, revirement du pape qui lève l’interdit qui pesait sur Philippe. 1207, un cessez-le-feu est même conclu entre les deux adversaires, Philippe semble avoir gagné la partie. Et pourtant, Philippe ne connaîtra pas le succès tant attendu.

21 juin 1208   Assassinat de Philippe de Souabe à Bamberg. Ce meurtre fut vraisemblablement commandité par son rival. Nous avons raconté les détails de cette fin tragique dans un article publié voici quelques mois : L’assassinat de Philippe de Souabe. Nous y soulignons la personnalité intéressante et attachante de Philippe.

Avec Philippe, c’est le dernier des fils de Frédéric Barberousse qui disparaît. Le seul Hohenstaufen est alors le petit Frédéric, roi de Sicile, il a alors quatorze ans, il vit en Italie depuis sa naissance.

Malgré les efforts de Philippe Auguste, pour trouver un adversaire à Otton de Brunswick, celui-ci est rejoint par les électeurs allemands. Otton se marie avec Béatrice, fille de son ennemi d’hier. Il est couronné empereur en 1209 à Rome par le pape Innocent. C’est la fin de l’Interrègne. Le règne d’Otton ne durera que cinq ans, il se terminera par la bataille de Bouvines le 27-7-1214. La victoire écrasante de Philippe Auguste sur Otton réduit à néant les ambitions de celui-ci. Otton est déchu de ses titres. Le petit Frédéric de Hohenstaufen a grandi, il devient à vingt ans l’empereur Frédéric II, qui étonnera le monde.

Bataille de Bouvines

Le Petit Interrègne en Alsace

En Alsace, en cette fin du XIIème siècle, l’homme fort se nomme Conrad de Hunebourg. Il est l’évêque de Strasbourg. C’est une très forte personnalité, guerrière comme beaucoup d’ évêques de l’époque, qui va s’opposer frontalement à Philippe de Souabe et soutenir ainsi les intérêts de la papauté.

Dès 1196, Conrad avait publié l’excommunication prononcée contre Henri VI par le pape Célestin. Il appelait les Alsaciens à refuser toute obéissance aux Staufen. Philippe de Souabe avait du intervenir à Strasbourg même pour ramener un semblant d’ordre.

Lorsque la lutte pour la couronne est réellement lancée, l’évêque Conrad n’hésite pas un instant et assiège le château d’ Estuphin situé au dessus de Sélestat. Ce château construit par Frédéric de Büren, premier des Staufen possessionné en Alsace, se dressait à proximité du Haut-Koenigsbourg, plus tardif. Conrad s’empare de la place et démantèle la forteresse des Staufen. Bigre !

Otton de Bourgogne, frère de Philippe, assiège alors le château familial des Hunebourg, tenu par Eberhardt, le frère de l’évêque de Strasbourg. Le château sera pris et Eberhardt périra de la main d’Otton. La violence d’Otton se s’arrête pas là : assassinat du comte de Ferrette, du comte de Montbéliard, interventions violentes dans toute l’Alsace…

De leur coté les troupes de l’évêque s’emparent dans un premier temps de Colmar, Sélestat, Obernai, Rosheim et de villages relevant de l’empereur.

Conrad

Après la maladie et la mort d’Otton de Bourgogne (1201), Philippe intervient lui-même en Alsace à la tête d’une forte armée. Il regagne les places cédées à ses opposants, avant de s’attaquer aux possessions de l’évêque : Molsheim, Epfig, Rouffach. Sans aller jusqu’à assiéger Strasbourg, il met le siège et s’emparerait des châteaux qui entourent la Ville : Kronenbourg , Haldenbourg et Weickersheim.

Comme nous le dit Specklin : ‘er verheerte viele flecken, Schlösser und dörffer, wähl und wasser’. Collectanées, nodule 832

Même commentaires de Herzog dans ses Chroniques:

‘ Lorsque Philippe appris que Conrad avait pris le parti d’Otton, il rassembla une armée imposante et entra en Alsace. Il s’empara de Molsheim et d’Epfig, il détruisit et voua aux flammes tout l’évêché de façon pitoyable’.

L’assassinat de Philippe à Bamberg et l’élection d’Otton de Brunswick mit fin à ces luttes continuelles.

Le Petit Interrègne avait été rude et violent, pour toute l’Alsace.

Le Mont Sainte-Odile pendant le Petit Interrègne

Sans que ce soit mentionné dans les textes en notre possession, il semble vraisemblable que le climat de violence n’ait pas épargné le Mont et les couvents dont les Hohenstaufen étaient les avoués.

Avant

Au début de l’Interrègne, Herrade, dite de Landsberg est l’abbesse de Hohenbourg. Elle termine la rédaction de l’Hortus Deliciarum. La reine Sybille de Sicile et ses filles, enfermées par Henri VI, sont les ‘hôtes’ d’Herrade.
A Niedermunster, Edelinde termine la magnifique église abbatiale, dont les ruines ont été remises en valeur cet été par la Communauté de Communes.
Pour protéger les couvents, les Hohenstaufen disposent alors de deux châteaux : le premier château de Stein ( Dreistein, aujourd’hui) et le château du Vieux-Lutzelbourg au dessus d’Ottrott.

Pendant l’Interrègne, deux nouvelles forteresses sont construites. Philippe de Souabe tient visiblement à assurer la sécurité du Mont. Conformément à la directive du pape Léon IX déjà ancienne (1045), les deux burgs sont situés à distance de Hohenbourg, à l’extérieur du Mur Païen. Ils font face au nord au Guirbaden et au sud au Bernstein, deux possessions de l’évêque Conrad:

  • au nord du Mont, le Waldsberg, aujourd’hui Hagelschloss,
  • au sud, le Landsberg
Après

Nous avons raconté par ailleurs la construction de ces deux châteaux. Si Philippe de Souabe a dévasté les possessions de l’évêque dans la plaine, il a cherché à assurer la sécurité des couvents du Mont Sainte-Odile.

Le Vieux Lutzelbourg à Ottrott

Au dessus d’Ottrott, au début du Petit Interrègne, il n’y a qu’un seul château : celui que nous appelons aujourd’hui, le Vieux Lutzelbourg. Le site n’a pas encore été partagé en trois par les profonds fossés, et le petit château se dresse sur la bordure nord du plateau. Voici quelques images des vestiges du Vieux Lutzelbourg :

Vieux Lutzelbourg

Le Vieux Lutzelbourg a été mis à jour par les fouilles de Charles-Laurent Salch. Danielle Fèvre a rédigé le rapport des fouilles menées de 1981 à 1985 : Ottrott, château de bois, château de pierre. (Ce petit livre fourmille de renseignements et devrait être lu et relu par toute personne intéressée par l’archéologie de nos châteaux ( message subliminal)).

Plan Danielle Fevre

Danielle Fèvre distingue quatre périodes d’occupation du site d’Ottrott allant du XIème siècle au Petit Interrègne. Celle qui nous intéresse aujourd’hui est la troisième période que Danielle Fèvre situe au milieu du siècle, vers 1150. Frédéric Barberousse est alors empereur.
Les structures mises à jour pour ce Vieux Lutzelbourg par l’équipe de Charles-Laurent Salch sont les suivantes :

  • le donjon circulaire
  • la poterne septentrionale
  • le palais seigneurial

Le donjon semble le plus ancien donjon circulaire bâti en Alsace. Il est construit sur un bâtiment plus ancien et empiète sur le rempart nord. Plusieurs pierres à bosse de grandes dimensions sont en place ( h : 45 cm, l : 50 à 70 cm, p : 50 cm ). Leur poids peut dépasser les 300 kilogrammes. Diamètre du donjon, huit mètres.

Deux monnaies ont été retrouvées lors des fouilles, elles appuient les conclusions de Charles-Laurent Salch concernant la construction du donjon et du palais. En voici le relevé publié par Danielle Fèvre dans un article publié en 1988.

A l’ouest, directement au pied du donjon, une poterne est ouverte dans le rempart nord. Elle était fort étroite et permettait une entrée supplémentaire et discrète au logis seigneurial.

Le logis, selon C.L. Salch, mesurait environ de 8 mètres sur 12. Les murs ont une épaisseur de 60 cm. Plusieurs pierres provenant des encadrements ont été trouvées lors des fouilles, ainsi qu »un fragment de colonnette avec un chapiteau cubique avec son astragale, que D. Fèvre compare à ceux retrouvés à Eschau et à Epfig, bâtiments datés de la même époque.

Sur ces indications, notre ami Raoul a tenté une restitution du Vieux Lutzelbourg du milieu du XIIème siècle. La voici !

Vieux Lutzelbourg : aquarelle de Raoul

La fin du Vieux Lutzelbourg

Nous ne disposons pas de textes anciens concernant le Vieux Lutzelbourg, ses occupants et son histoire. Tout au plus pouvons nous mentionner :

  • en 1196 : le texte signé Herrade, abbesse de Hohenbourg, qui conclut ses démêlés avec Conrad de Lutzelbourg. Nous l’avons étudié en détail dans un article précédent. Conrad devait être à cette date le seigneur du Vieux Lutzelbourg.
  • en 1227 : la chartre signée par Eberhard d’Andlau et Gertrud de Rathsamhausen concernant la chapelle Saint Nicolas à Ottrott-le-bas. Nous l’avons détaillée dans un article précédent. Gertrud, mariée à un Rathsamhausen, puis à un Andlau, pouvait être la fille de Conrad et de son épouse Tuda, ce serait la dernière représentante de la famille de Lutzelbourg.

L’étude de Danielle Fèvre nous apprend que le Vieux Lutzelbourg est détruit et subit un incendie à la fin du XIIème siècle. C’est également la période donnée par les spécialistes pour la construction de la partie romane du Rathsamhausen voisin de quelques dizaines de mètres seulement.

Le Vieux Lutzelbourg semble donc être abandonné au profit de son voisin pendant le Petit Interrègne. A-t-il brûlé lors de la campagne de l’évêque Conrad de Hunebourg (1197-98) pour avoir soutenu le parti des Hohenstaufen ? Ou bien lors de la campagne punitive de Philippe de Souabe  en Alsace (1201-02) pour être passé à l’évêque ? Nous n’en savons rien. L’incendie a également pu être accidentel et purement domestique. Les trois hypothèses sont plausibles.

Toujours est-il que le seigneur de Lutzelbourg décide de se lancer dans la construction d’un nouveau château, plus grand, plus puissant et d’une forme totalement différente, le Rathsamhausen. Ce nouveau chantier d’importance à Ottrott à quelques décamètres du Vieux Lutzelbourg a vraisemblablement encouragé le réemploi de certaines pierres. Examinez avec attention la partie romane du Rathsamhausen…

Les fenestrons romans des caves présentent pour la plupart un bel arc en plein cintre. Pourtant, plusieurs d’entre eux ( un sur le mur sud du logis, trois sur le mur est, deux sur le mur nord ) ont une allure plus archaïque avec leur linteau monolithe et triangulaire. Notre ami Conrad de Lutzelbourg a pu réemployer les pierres taillées des fenêtres du Vieux Lutzelbourg.

De même, à l’intérieur de la cave du donjon-palais, plusieurs pierres portent une frise romane ancienne : motifs géométriques en quinconce. Elle peuvent également provenir du vieux château.

Dernier emplacement du Rathsamhausen où le réemploi est visible : les fausses-braies du fossé sud, à son angle-est. D’énormes blocs ont été utilisés, ces pierres à bosse ont un bossage très différent de celui du donjon-palais, mur ouest. Elles sont de tailles bien supérieures, présentent un liseré fin et des bosses peu saillantes. Il semble que lors de l’apparition de l’artillerie au début du XVème siècle, lorsque le seigneur a construit les braies, il ait réutilisé ces pierres qui provenaient sans doute du Vieux Lutzelbourg.

Sources

  • H. Jericke, Kaiser Heinrich VI. der unbekannte Staufer, 2008
  • P. Csendes, Die Doppelwahl von 1198 und ihre europaïschen Dimensionen, 2009
  • Specklin, les Collectanées, 1580
  • Bernhart Herzog, Chronicon Alsatiae, 1592
  • D. Fèvre, Ottrott, château de bois, château de pierre, 1988
  • D. Fèvre, C.L. Salch, Fouilles des châteaux d’Ottrott, un quatrième donjon circulaire, SHABDO 1988

Illustrations

  • Photographies, EtF et PiP
  • Schémas du Mont avant et après l’interrègne, PiP
  • Plan du donjon du Vieux Lutzelbourg, Danielle Fèvre, 1988
  • Relevé des monnaies retrouvées au Vieux Lutzelbourg, Danielle Fèvre, 1988
  • Restitution du Vieux Lutzelbourg, Raoul Geib