Le faucon Crécerelle aux Châteaux d’Ottrott

Au début du printemps, nous découvrons l’existence d’un faucon crécerelle sur notre site. Un peu plus tard, nous constatons qu’un couple s’est créé et qu’il loge dans un trou de boulin du donjon-palais.

Quelques semaines passent, le couple déménage. Y’aurait-il eu un problème de cohabitation avec le grand corbeau ? On les retrouve désormais dans une autre façade du donjon-palais, juste en face de la tour qui vient d’être habillée d’un échafaudage.

Pendant une petite balade de repérage (pour savoir si le couple a enfanté), j’entends des piaillements dans le trou de boulin. J’attends dessous afin de voir si un des faucons vient le bec plein. Au moment où je me décourage, un crécerelle arrive avec une souris (ou un mulot) dans le bec. Pas de doute, il y a des petits !! Mais combien ?

Quelques semaines plus tard, PiP m’autorise à monter sur l’échafaudage pour être aux 1ères loges. Armée d’un appareil photo prêté par Etienne (un 500 mm), j’attends. Je ne vois rien dans la cavité. Aurais-je rêvé ou confondu les piaillements avec ceux d’un autre oiseau ? Impossible, certains bénévoles ont vu le rapace aller et venir avec un rongeur dans le bec. C’est au moment où je commençe à avoir des fourmis dans les pieds qu’un adulte crécerelle arrive avec le repas. Et là, les petits apparaissent. J’en compte 3 au début. Puis 4. Et enfin 5 ! 5 petits !! C’est exceptionnel !! Ils sont gros, tous bien portant (photo). Ça prédit que du bon !!

La semaine d’après, les petits au pelage duveteux ont l’allure d’adulte. Les plumes sont bien faites, et les petits semblent toujours bien nourris. Je les voit battre des ailes : le saut du nid est poir bientôt ! Mais combien survivront..? Telle est la question qui inquiète.

Et effectivement, quelques jours plus tard, j’apprends par Sandrine, une bénévole, que les petits ont quitté le nid. Pas de corps en contre-bas de la cavité ! On me dit qu’ils sont en train de chasser !

Cette année fut exceptionnelle quant à la quantité de petits ayant survécu, d’antant plus concernant les conditions du nichage : le bruit que les ouvriers ont fait lors du montage de l’échafaudage, des travaux sur la tour, etc.. Rien n’a dérangé le couple crécerelle. 

On espère tous que l’année prochaine sera aussi productive !

On remercie la LPO pour leur confiance et leur accompagnement.

Rédaction et photos : Amélie Ménard